A partir des années 60, les perliculteurs ont su maîtriser
tout le processus de croissance de l'huître à lèvres noires appelée Pinctada
Margaritifera. Après plusieurs mois d'immersion dans les eaux du lagon, on sélectionne
les huîtres les plus belles et les plus saines. Il faut trois ans pour que l'huître
se développe et devienne adulte.
L'huître est alors préparée pour la greffe perlière. Le greffeur entrouvre
l'huître puis introduit délicatement dans le sein de celle-ci un morceau de
tissu sécréteur de nacre appelé le greffon. Vient ensuite le nucléus (petite
bille de 5 à 9 mm qui est fabriqué à partir d'un coquillage d'eau douce).
Puis, l'huître retrouve le lagon pour une durée minimum de 18 mois. Elle va
cicatriser et constituer des couches de nacre autour de ce nucléus.
Environ 70 % seulement des huîtres rejetteront le nucléus, 30 % donneront des
perles dont seule une ou deux seront parfaites. Contrairement aux mauvaises
copies, chaque perle est unique de par sa forme, sa couleur, ses petites
imperfections qui en font un objet d'une grande rareté.
Les perles de Tahiti de couleur naturelles présentent toute une palette de
nuances provoquée par le jeu de la lumière sur la surface. La beauté d'une
perle vient aussi de son lustre, de son orient (effet d'irisation) et enfin de
sa pureté.
La perle noire de Tahiti a acquit en 30 ans ses lettres de noblesse sur le plan
international. Sa culture impossible ailleurs que dans les lagons de Polynésie,
ne représente que 1 % des perles produites dans le monde, ce qui en fait un
bijou luxueux que chaque femme rêve de porter autour de son cou.
La difficulté et la complexité de la production des
perles de Tahiti expliquent en partie les prix pratiqués sur le marché mondial
pour leur différentes catégories. Il faut savoir que plus de cinquante mois
d'effort et 2000 huîtres sont nécessaires pour d'obtenir seulement 10 perles
de qualité A. C'est pourquoi, la demande pour la "perle noire" n'a
cessé de croître ces 15 dernières années conférant aux perles de Tahiti une
grande importance au sein du marché mondial de la perle de culture.
Après la récolte, les perles de Tahiti, d'un diamètre généralement compris
entre 8 mm et 14 mm sont classées en différentes catégories suivant leur
forme ( Ronde, Semi-Ronde, Semi-Baroque, Cerclées, Baroques ), leur diamètre
et leur qualité A, B, C et D ( surface, couleur, lustre... ).
Le prix d'une perle est déterminé par la combinaison de l'ensemble de ces différents
critères. Les plus rares étant naturellement les plus chères
Les Categories |
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Les connaisseurs se basent sur un certain nombre de critères pour évaluer et choisir une perle de Tahiti. Mais au-delà de toutes les classifications, si rigoureuses soient-elles, souvenez-vous que le choix d'une perle noire est avant tout une question de coup de coeur. Les principaux critères utilisés sont les suivants : La taille, l'orient et le lustre, la couleur, la forme et la pureté de la perle. |
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La
taille |
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L'orient
et le lustre |
La forme
Si les perles blanches du Japon sont rondes, les perles noires de
Tahiti offrent une grande variété de formes, depuis la sphère parfaite,
jusqu'à des formes "baroque", en passant par le bouton, la poire, la
goutte, la cerclée ou l'ovale. Certaines formes, particulièrement originales
sont très recherchées, mais les très classiques perles rondes et perles en
forme de poire demeurent des valeurs sûres.
La pureté
Si vous prenez une perle noire entre les doigts, vous détecterez
les défauts qui peuvent marquer une perle noire, un seul petit défaut très
localisé peut être un moyen d'acheter une perle moins chère, pour la faire
ensuite percer et monter à l'emplacement même de ce petit défaut, de manière
à le masquer. Il est extrêmement rare de trouver des perles totalement
exemptes de microscopiques aspérités, perles méritant d'être considérées
comme des "perfections naturelles".